Histoire économique du Mexique

L’économie mexicaine présente des caractéristiques d’un pays en développement. On observe de fortes inégalités sociales et régionales, avec 45% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. L’économie informelle tient un rôle majeur, les domaines de l’éducation et de la santé présentent encore des carences.

Mais le pays dispose aussi d’un socle industriel et commercial à certains égards comparables à celui des grands pays industrialisés :

avec un PIB de 1 155 Md $, un revenu par habitant de plus de 10 146 $, le Mexique est membre de l’OCDE. Il est entré dans l’ALENA aux côtés des États-Unis et le Canada en 1994. Quatorzième économie mondiale et deuxième puissance économique d’Amérique Latine (après le Brésil), le pays connaît un taux de croissance proche de 5% par an.

 

Le Mexique consacre près du tiers de son budget au remboursement de la dette extérieure (204 milliards de $ fin 2011). Comme c’est souvent le cas, le Mexique a remboursé au cours des 20 dernières années bien plus qu’il ne devait d’argent au début ou même aujourd’hui (480 milliards entre 1982 et 2004 selon la Banque mondiale).

 

Le Mexique a bien diversifié ses exportations puisque 90% d’entre elles sont constituées de produits manufacturés et que le pétrole n’en représente plus que 8% (via la compagnie publique Pemex). Les trois-quarts des exportations et presque la moitié du pétrole sont destinées aux États-Unis. Selon le département de l’énergie américain, le Mexique serait leur plus grand fournisseur de pétrole devant le Canada et l’Arabie Saoudite. Le Mexique est aussi un grand exportateur de minerais, tel que l’argent dont il est le plus grand producteur mondial.

 

Les principales cultures agricoles sont destinées à la consommation interne (sorgho, blé, maïs, riz, haricots et pommes de terre) alors que le café, la canne à sucre, les fruits et les légumes sont destinées à l’exportation.

 

La plus grande croissance de l’économie est réalisée dans les secteurs agro-alimentaire et industriel (automobile et industries du fer, acier, préparations chimiques et machineries). Les États-Unis ont encouragé le développement des industries de sous-traitance pour pouvoir délocaliser une partie de leur production en bénéficiant des bas salaires, des faibles taxes mexicaines et de l’absence de règles de sécurité, sanitaires et contamination environnementale.

 

À la suite du traité de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mexique, les exportations européennes se développent : la part de marché de l’UE est de 10%, tandis que celle des États-Unis est de 70%. Outre les États-Unis, les principaux partenaires commerciaux du Mexique sont l’Espagne, le Japon, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les hommes et leurs activités

On compte 112 millions d’habitants au Mexique, dont 23 millions dans la seule zone urbaine de Mexico. Il s’agit d’une des plus grandes mégalopoles au monde. Les autres villes les plus importantes sont : Guadalajara, Monterrey, Puebla qui ont plus d’un million d’habitants, San Luis Potosi, Mérida, Chihuahua, qui comptent plus de cinq cent mille habitants.

La langue officielle au Mexique est l’Espagnol. On a recensé plus de soixante langues originaires du Mexique. La religion la plus répandue est le catholicisme.

À côté de l’agriculture et de l’élevagela pêche joue un rôle clé sur les côtes de la Basse Californie, du Pacifique et sur celles du Golfe du Mexique, par l’abondance et la variété du poisson et des crustacés. On pêche le pagre, la perche, le thon, la sole, le mérou, la langouste, la crevette, le crabe, le calamar, le poulpe, l’huître.

La pêche en eau douce est également importante dans certains lacs et fleuves et les poissons blancs de Patzcuaro, les carpes de Chapala et les truites des viviers de Lerma sont réputés.

L’exploitation forestière dans les forêts tropicales et dans les bois des régions tempérées et froides, produit des bois précieux, du chicle, du bois de charpente et des matières résineuses du tanin, du quinquina, des essences, de la cellulose et bien d’autres substances.

De nombreuses industries agro-alimentaires ont connu un développement important, entre autres la conservation de fruits et de produits horticoles, la fabrication de farines et pâtes alimentaires, le brassage de la bière, la vinification, la distillation d’alcools et de liqueurs, la fabrication de rafraîchissements, de cigarettes et de cigares, l’installation de raffineries de sucre, de conserveries de viandes, poissons et crustacés (frais, réfrigérés, congelés, salés), le traitement du lait (frais, concentré, déshydraté, en poudre) et des produits laitiers (crème, beurre, fromage), le tannage de peaux, la fabrication de pâte à papier, de carton, la papeterie, la fabrication d’allumettes, de jouets, d’objets d’art en bois, etc.

Le Mexique est très diversifié sur le plan industriel, il a créé des centrales hydroélectriques, des raffineries de pétrole, des industries métallurgiques, sidérurgiques, chimiques, d’appareils électriques et électroniques, des usines automobiles, des ateliers de construction de matériel de chemins de fer, des tissages et filatures (de laine, de coton, d’agave, de fibres synthétiques), des ateliers d’orfèvrerie, des verreries, une industrie porcelainière et beaucoup d’autres encore. Le secteur aérospatial s’est fortement développé, avec la production d’équipement aéronautique dans l’état de Querétaro.

Il faut mentionner également les artisanats typiques des diverses régions, et parmi eux, les manufactures de rebozos (châles de soie), de sarapes (couvertures et ponchos de laine), d’articles de palmier, d’agaves, de bois, de différents objets d’art en or, en argent, en cuivre, ainsi que des pièces en céramique, verre, tecali, marbre, etc.

Avec 23 millions de voyageurs en 2012, le tourisme est d’une importance capitale dans l’activité économique (13.20% du PIB). Le Mexique est aujourd’hui le 10ème pays le plus visité au monde.