A l’origine, un calendrier … d’accord mais lequel ?

D’abord, mettons nous d’accord sur certains concepts et vocables, ce sera l’occasion de tordre le cou à certaines idées reçues. L’une des plus courantes consiste à considérer les civilisations précolombiennes d’Amérique du nord et centrale comme très dissemblables et nettement successives.

Ainsi la culture toltèque serait clairement distincte de la culture olmèque. Aussi, les Aztèques auraient pris la place des Mayas, soit après leur extinction naturelle, soit à la suite d’un conflit. Il y a bien des différences marquées, tout comme il y a une chronologie (on peut dater le commencement et la fin d’une civilisation), mais il faut penser ces civilisations :

  • Comme les variantes d’une même matrice culturelle
  • Comme coexistantes à certains moment de leur histoire respective

Formé en 1943, le concept de Mésoamérique (ou Méso-Amérique, ou encore Amérique moyenne) est le cadre le plus pertinent pour les appréhender. Il désigne une super aire-culturelle, c’est à dire un ensemble de zones géographiques occupées par des ethnies partageant plusieurs traits culturels communs.

 

On retrouve notamment chez chacune :

  • Une architecture rituelle (avec des centres cérémoniaux incluant des pyramides à degrés et des places)
  • Des religions polythéistes aux divinités archétypales (dieu du feu, dieu de la pluie, serpent à plumes …)
  • Un système d’écriture iconique mêlant glyphes et représentations figuratives
  • Une agriculture intensive à base de maïs
  • Des rois sacrés
  • Des sacrifices, incluant ceux d’humains
  • Des offrandes à la terre
  • Un jeu de balle rituel
  • Un calcul du temps combinant plusieurs calendriers

Pour évoquer la fin du monde de 2012, il faudrait donc parler de calendrier mésoaméricain, ou encore, pour être exact, de calendriers méso-américains.