Légende du chocolat – Aztèque

Une princesse gardant le trésor de son époux parti à la guerre, fut attaquée par des voleurs. Refusant de leur dévoiler l’endroit où était caché le trésor, les voleurs la tuèrent. Son sang se répandit sur le sol d’où poussa une plante. La légende raconte que cette plante donne des fruits qui cachent un trésor de graines, amères comme les souffrances de l’amour, fortes comme la vertu et rosées comme le sang de la princesse. Les Aztèques reçurent cette plante comme un cadeau du Dieu Quetzalcoatl : c’était le cacaoyer.

Légende de l’Ixtaccihuatl – Mexicas

La princesse Mixtli, fille unique de Tizoc, était tombée sous le charme du guerrier Popoca. Cependant, Axooxco, homme cruel et sanguinaire réclamait la main de Mixtli. Popoca dut partir au combat affronter l’un des plus puissants ennemis. D’une ruse, Axooxco fit croire à Mixtli que Popoca était mort au combat. Voyant son amour impossible, la princesse se donna alors la mort. Lorsque Popoca revint finalement victorieux, il apprit le décès de sa bien-aimée. Il prit alors une torche et emporta le corps sans vie de Mixtli au sommet d’une montagne. Il l’allongea et resta pour toujours agenouillé à ses pieds, veillant ainsi à son repos éternel. Depuis, l’Ixtaccihuatl (la femme endormie) et le Popocatépetl (la montagne qui fume) dominent la vallée de Mexico. Ils forment ainsi à l’horizon, l’image des deux amants réunis pour l’éternité.

La Llorona

On raconte qu’a vécu dans la région de San Luis Potosi, une femme très belle qui s’est mariée et a eu 2 fils. Apparemment elle vivait bien avec son mari, mais quelques temps après elle prit un amant et quand son époux le sut, il rechercha l’homme, le tua, puis disparut dans un endroit inconnu. Peu de temps après, elle eut d’autres amants et commença à perdre la tête, comme une folle. Puis elle pensa que c’étaient ses fils qui la perturbaient et qu’il valait mieux qu’elle les tue. Cette idée tourna dans sa tête jusqu’au jour où par un soir de forte pluie, elle les emmena à la rivière et les noya. Mais à peine avait-elle commis ce crime qu’elle s’en repentait. Alors elle changea, elle allait seule, sans parler à personne, et pratiquement sans manger. Elle passait des heures sans rien faire assise, le regard figé. Mais les jours les plus mauvais étaient quand il pleuvait car ces jours-là elle sortait désespérée jusqu’au bord de la rivière sans cesser de crier et de pleurer pour ses fils. Ses lamentations étaient tellement horribles que les gens prenaient peur à les entendre. Quand cette femme mourut, son âme ne put trouver le repos. Elle apparaît les soirs de pluie près de la rivière poussant des cris, pleurant et se lamentant pour ses fils qu’elle avait tués. Plusieurs personnes disent l’avoir entendue. Aujourd’hui encore certains disent que les soirs de grosse pluie une silhouette blanche portant de longs cheveux gris, pleure, et se lamente près de la rivière : certains l’ont entendue …

Les anciens virent les Xtabay – Chiapas

Trois Lacandons ont fait un pèlerinage à la maison de Kanak’ax, gardien de la forêt, pour connaître de nouvelles choses, de nouveaux procédés de fabrication. A cette époque pendant les pèlerinages il y avait beaucoup de limites rituelles qui incluaient l’abstention sexuelle. Ils ont rencontré ce Dieu qui leur a offert de les conduire à sa maison. Il les avertit qu’ils devraient passer près de la maison des Xtabay qui sont les maîtresses des Dieux mineurs et leur dit de ne pas les regarder pour éviter la tentation et rester avec elles.

 

Effectivement les Xtabay, incroyablement belles, appelèrent les trois Lacandons et les invitèrent à engendrer leurs filles. Deux d’entre eux se laissèrent emmener par elles. Elles firent la promesse qu’après elles leur diraient le chemin pour aller à la maison du Dieu. L’autre homme continua son chemin jusqu’à Kanak’ax. Après s’être divertis avec les Xtabay, les deux Lacandons désobéissants demandèrent aux Xtabay de faire ce qu’elles avaient promis et de leur enseigner la maison du Dieu. Elles leur dirent donc la direction à prendre mais ce n’était pas la bonne direction et ils se retrouvèrent à leur propre domicile. Ils retournèrent voir les Xtabay mais ils ne les virent pas. Ils ne virent que les ruines d’une ancienne maison recouverte par la forêt. Ils surent que jamais ils ne pourront voir dans une ruine autre chose que des pierres qui sont ce que voit l’œil du mortel. Le Lacandon obéissant au contraire, à été le premier à la maison de Kanank’ax demandant ce pourquoi il était venu et faisant des prières. Son Dieu lui enseigna beaucoup de choses et aussi comment rentrer chez lui sans voir les Xtanbay. Mais une fois qu’il aura accompli toutes les cérémonies nécessaires il pourra aller avec les Xtanbay autant qu’il le voudra. Ce fut le prix de son obéissance.

Le grillon et le lion – Tarahumaras

Un jour un lion se promenait dans la prairie. En marchant il souleva une petite pierre sous laquelle était un grillon. Sans se rendre compte le lion marcha sur le grillon avec une de ses pattes. Le grillon cria : « Eh ! Pourquoi tu m’écrases ? Dis donc crois-tu que ça ne me fait pas mal ? Si je voulais à 2 contre 3, moi aussi je pourrais te faire mal ! » Le lion répondit « Que vas-tu me faire toi, petit animal ? » On va voir et pour cela nous allons faire une guerre. Toi avec tous tes amis qui seront tes soldats et moi avec les miens et nous nous battrons. Nous allons faire la guerre dans la lagune et nous verrons qui sera le vainqueur ! Le lion appela tous ses amis, coyotes, tigres, renards, ours, et tous se rendirent au lieu indiqué pour attendre les soldats du grillon et ils commencèrent à se battre. Le grillon lui, avait appelé les abeilles, les guêpes, les fourmis et tous ses amis les insectes. Le combat commença. Les soldats du grillon se mirent a piquer les soldats du lion. Les insectes étaient tellement petits que les amis du lion ne pouvaient les attraper et c’est avec facilité que les insectes gagnèrent devant le lion et ses soldats.

Le coyote ami d’un chien – Mazahuas état de Mexico

Il y avait une maison dont la famille avait un chien. Quand le chien fut vieux, les gens de la famille le regardant d’un mauvais œil ne voulurent plus lui donner à manger. Un jour, le chien ayant très faim, sortit de la maison pour aller chercher à manger. Il chercha longtemps et ne trouva rien. Il rencontra un coyote qui lui demanda : « Que cherches-tu ici chien ? » Le chien lui répondit : « Je cherche à manger » Le coyote s’étonna : « on ne te donne pas à manger dans ta maison ? » Le chien dit : « Ils ne m’aiment plus. Ils disent que je suis vieux et que je ne sers plus à rien ». Le coyote dit : « Je voudrais t’aider un peu. Je connais cette maison et il y a beaucoup de dindons ». Oui répondit le chien car ils ont un fils qui va se marier. Le coyote lui dit : « Bien, je viendrais un jour et je prendrais quelques dindons pour qu’on les mange tous les 2. Quand tu entendras crier les dindons, tu me poursuivras. Je t’attendrais pour que l’on se batte tous les 2. Je ferais en sorte que tu gagnes pour que tes patrons le voient. Nous verrons alors s’ils t’aiment à nouveau. » Le coyote s’en fut et revînt le jour suivant. Cet après-midi là, le coyote et le chien se battirent et le chien gagna : les patrons du chien commentèrent comment ils s’étaient battus et comment le chien avait gagné ! Alors le maître de la maison dit : « Donnez bien à manger au chien car même s’il est vieux, il peut encore battre le coyote. » Quand le coyote revînt il demanda au chien : « Alors tes patrons t’aiment-ils ? Te donnent-ils à manger ? » Le chien lui dit : « Oui hier soir ils m’ont donné à manger et ce matin aussi » Alors, dit le coyote, nous allons continuer ainsi. Dans ce cas, dit le chien je t’invite pour la noce du fils pour que tu viennes manger. Aimes-tu le mole ? Oui je peux le manger répondit le coyote. Quand arriva le jour de la noce, le coyote vint à la maison. Le chien lui donna à manger tout ce qu’il y avait dans la maison, mole, tortillas, pulque …Quand le coyote eut bu beaucoup de pulque il était saoul et il dit : « Je voudrais chanter ». Le chien lui dit surtout ne chante pas il y a beaucoup de chiens ici et lorsqu’ils vont t’entendre ils vont venir te mordre. « Je ne le crois pas » dit le coyote, et il se mit à hurler. Alors les chiens du voisinage l’entendirent et se mirent à hurler comme lui. Le chien le mit en garde : « C’est mieux que tu t’en ailles sinon les chien vont venir et peut-être te tuer ». Cette histoire simplement pour montrer l’ingratitude de l’homme pour ceux qui les ont servis toute une vie et qui deviennent vieux.

 

Celui qui n’a pas voulu faire l’offrande – région de Tlaxcala

C’était un homme très fainéant qui n’a pas voulu faire l’offrande quand est arrivée la fête de Tous Les Saints. Son épouse lui dit qu’il devait le faire mais lui n’en a pas fait de cas et il partit donc dans la montagne (La Malinche). Pendant qu’il marchait il vit beaucoup de gens, d’abord beaucoup d’enfants qui marchaient puis des adultes, et entre eux il vit un oncle à lui qui était décédé. Alors l’arbre à coté duquel il était (ocote) se ferma pour l’emprisonner. De là il vit ses parents qui étaient morts, tous allaient descendant vers le village. Il resta caché dans son arbre jusqu’au jour suivant. Il vit revenir tous ces gens avec les offrandes que leur avaient données leur famille. Alors il vit ses parents avec seulement une tortilla et quelques fruits. Tous les gens qu’il voyait étaient très contents sauf ses parents. Quand ils furent passés il perdit connaissance et l’arbre s’ouvrit. Quand il reprit conscience il retourna rapidement au village et raconta à sa femme ce qui lui était arrivé. Il lui demanda ce qu’elle avait fait comme offrande : elle lui dit une tortilla et quelques fruits car elle n’avait rien d’autre. Alors l’homme se repentit de ne pas avoir travaillé pour faire une bonne offrande à ses parents et il promit qu’il allait travailler dur pour l’année suivante. Mais après avoir fait la promesse il mourut.

 

Légende d’Acapulco

Selon la légende, Nahualtle prince Acatl (roseaux) et la princesse Quiahuitl (pluie) s’aimaient d’un amour impossible. Les larmes du prince le transformèrent peu à peu en étang, où poussèrent des roseaux. La princesse, quant à elle, se fit nuage et se laissa porter par le vent. En survolant la baie, elle reconnut son amant, et de nuage elle devint pluie pour venir s’échouer auprès de son bien-aimé. D’où l’origine du lieu planté de roseaux qu’est Acapulco.