J’ai organisé mon voyage de reconnaissance en juin 2022 dans la magnifique région de Basse-Californie du Sud. Cette région m’a toujours attiré, tant pour sa faune incroyable que pour la possibilité de contempler de vastes espaces, entre ses mers et ses déserts.
Avant ces reconnaissances, nous essayons toujours de mettre en place une organisation solide pour créer un emploi du temps très chargé, afin de pouvoir voir et découvrir autant de choses que possible sur place. Cependant, j’ai tout de même décidé de me réserver quelques jours libres pour rester aussi flexible que possible, car l’imprévu peut souvent réserver de belles découvertes.
À mon arrivée à La Paz, la capitale de la Basse-Californie du Sud, mon objectif était donc, en plus de visiter intensément la région, de rencontrer les habitants, les connaisseurs locaux et les guides pour obtenir des conseils, en apprendre davantage sur la région, ses coutumes, ses traditions, et me renseigner sur LA DESTINATION hors des sentiers battus, inconnue du grand public, offrant ainsi un dépaysement total. C’est alors que j’ai découvert un article du collectif « El Color de la Memoria », dont m’a parlé un ami guide. Ce collectif recueille, à travers la voix des anciens, de nombreuses histoires, mythes et légendes qui donnent vie aux villages de la Basse-Californie du Sud. C’est ainsi que je suis tombé sur un article racontant l’histoire de La Purisima, un petit village caché dans une oasis, perdu au milieu du désert, qui m’est apparu comme un mirage. J’avais trouvé un objectif pour ces deux jours de temps libre que je m’étais accordés, partir à la découverte de ce village.
Après quelques heures de route au milieu du désert à travers des paysages à couper le souffle, la route bitumée s’est transformée en piste, et a commencé à serpenter entre les canyons. Après un dernier virage, je suis passé d’un désert aride à une jungle de palmiers dattiers magnifique. J’étais arrivé à La Purisima.
J’ai alors découvert l’oasis et la vue impressionnante sur les canyons et le pic d’El Pilón.
Après avoir discuté avec quelques habitants, ils m’ont invité à me rendre chez Doña Lilia et Don Lalo, qui gèrent depuis leur retraite un petit gîte Bed & Breakfast à deux pas de l’oasis, pour les rares voyageurs qui s’aventurent jusqu’au village. Ils m’ont accueilli avec une gentillesse sans pareille et m’ont invité à dîner avec eux.
Un guide local du village m’a ensuite accompagné pour me faire découvrir le village.
Aujourd’hui, La Purisima ne compte pas plus de 370 habitants. Le village a été fondé après le passage en 1717 d’une mission jésuite dirigée par le père Nicolas Tamaral, qui, en ayant vu l’impressionnant pic d’El Pilón entouré d’une telle végétation au milieu du désert, aurait vu un signe de Dieu et aurait décidé d’y construire la Mission de la Purísima Concepción de Maria Cadegomo.
Il m’a également raconté la légende de Charles Blackman, le vampire de La Purisima, qui hanterait encore aujourd’hui le cimetière du village. Une histoire passionnante qui semblait tout droit sortie d’un film de Coppola.
Il m’a fait découvrir la beauté naturelle du village et des alentours, où l’on peut profiter de quelques randonnées entre oasis et désert, des piscines naturelles créées par le canyon, faire un tour en kayak dans l’oasis, ou tout simplement contempler le paysage lors d’un magnifique coucher de soleil.
Il m’a fait découvrir la beauté naturelle du village et des alentours, où l’on peut profiter de quelques randonnées entre oasis et désert, des piscines naturelles créées par le canyon, faire un tour en kayak dans l’oasis, ou tout simplement contempler le paysage lors d’un magnifique coucher de soleil.
À La Purisima, il est également possible d’observer les traditions locales, telles que la fabrication artisanale du fromage de La Purisme (très réputé dans la région) ou encore le travail du cuir. Pourquoi ne pas accompagner Doña Lilia et Don Lalo jusqu’à leur ranch, situé à quelques minutes de l’oasis.
La Purisima a été de loin le meilleur moment de mon voyage de reconnaissance, un moment hors du temps, à des années-lumière du tourisme de masse, dans un lieu magique, en compagnie de personnes qui m’ont offert un accueil sincère et bienveillant.
Adrien, concepteur de voyage chez Terra Maya